Gardiende la paix Sujets types inédits de concours 2021-2022 de de Marc DALENS Unique en son genre, ce livre tient compte de la derniÚre réforme de février 2019 et, notamment, de la nouvelle Livre : Concours - 2021 -2022 Gardien de la paix. Réussite Concours Gardien de la paix Cat. B - 2021 -2022 - Préparation complÚte > Présentation du concours et du métier Tout le déroulé du
Comment devenir Policier du renseignement ? Retrouvez ici les missions, formation nĂ©cessaire, rĂ©munĂ©ration de cette profession. Policier du renseignement de la DGSI sur le terrain - CrĂ©dit photo DGSI - AcadĂ©mie du renseignementUn policier du renseignement peut travailler pour la DGSI, Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure ou le SCRT, Service central du renseignement territorial. Dans le premier cas, il lutte essentiellement contre le terrorisme, mais peut aussi ĂȘtre amenĂ© Ă travailler pour protĂ©ger le patrimoine industriel et scientifique français. Lorsqu'il est affiliĂ© au SCRT, le policier du renseignement protĂšge les personnalitĂ©s gouvernementales et s'informe sur de nombreuses donnĂ©es afin de prĂ©venir le terrorisme, de protĂ©ger le pays et de s'assurer que les personnes appelĂ©es pour obtenir des distinctions rĂ©pondent favorablement Ă des rĂšgles morales de base. Finalement, le policier du renseignement peut endosser de nombreuses casquettes, mais son objectif est toujours de protĂ©ger. Mission du mĂ©tier Policier du renseignement La Police nationale distingue deux typologies de missions pour un policier du renseignement. En effet, s'il travaille avec la DGSI ou le SCRT, il n'a pas les mĂȘmes tĂąches Ă accomplir au quotidien. Ainsi, un policier du renseignement de la DGSI a les objectifs suivants â lutter contre le terrorisme ; â protĂ©ger la France des ingĂ©rences Ă©trangĂšres ; â surveiller et protĂ©ger le patrimoine industriel et scientifique du pays. En revanche, lorsqu'il travaille avec le Service central du renseignement territorial SCRT, le policier du renseignement est affectĂ© Ă d'autres missions comme â chercher des renseignements pour prĂ©venir ou enquĂȘter sur des faits dĂ©lictueux informations de sociĂ©tĂ©, Ă©conomiques et sociales ou liĂ©es au terrorisme ; â concevoir des notes de synthĂšse intelligibles sur la base de toutes les donnĂ©es recueillies ; â anticiper les manifestations sur la voie publique rassemblements en tous genres ; â protĂ©ger les membres du gouvernement lors de voyages officiels ; â rĂ©aliser des enquĂȘtes de moralitĂ© pour s'assurer de la bonne foi des personnes qui pourraient ĂȘtre laurĂ©ates de concours nationaux. Devenir Policier du renseignement QualitĂ©s requises Dans sa vie quotidienne, le policier du renseignement travaille au sein d'une Ă©quipe composĂ©e d'autres policiers. Ainsi, il doit ĂȘtre particuliĂšrement douĂ© pour la collaboration en Ă©quipe, sachant que l'objectif est de mutualiser les compĂ©tences de chacun pour obtenir de meilleurs rĂ©sultats. TrĂšs souvent, le policier du renseignement doit travailler sans compter les heures, mĂȘme le week-end. Il doit donc ĂȘtre particuliĂšrement disponible et flexible. Dans son travail quotidien, l'agent recueille une quantitĂ© parfois trĂšs impressionnante d'informations, certaines Ă©tant plus pertinentes que d'autres. C'est la raison pour laquelle la capacitĂ© de synthĂšse est une qualitĂ© recherchĂ©e chez tous les policiers du renseignement. Ce mĂ©tier demande Ă©videmment de savoir travailler avec la plus grande discrĂ©tion. Policier du renseignement carriĂšre / possibilitĂ© dâĂ©volution Pour tenter de devenir policier du renseignement, il est nĂ©cessaire de faire dĂ©jĂ partie de la police, quel que soit le statut de l'agent. En effet, un gradĂ©, un gardien de la paix, un officier ou un commissaire peut entrer dans la formation. De plus, lorsqu'il s'agit de l'aspiration premiĂšre d'un jeune Ă©tudiant, la spĂ©cialisation dans le renseignement est rĂ©alisable dĂšs la sortie de l'Ă©cole de police. On peut Ă©galement, par l'intermĂ©diaire des mutations internes, ĂȘtre amenĂ© Ă devenir policier du renseignement, aprĂšs une sĂ©lection particuliĂšrement rigoureuse. Par l'intermĂ©diaire de la promotion interne, un officier de police peut envisager de devenir lieutenant puis capitaine et, enfin, commandant. A chaque fois, la condition pour obtenir un grade supĂ©rieur est d'avoir effectuĂ© plusieurs annĂ©es de services dans la police environ 10 ans en tant que lieutenant pour devenir capitaine par exemple. Un officier de police nationale est Ă©galement en mesure, par concours interne et s'il remplit les conditions spĂ©cifiques d'accĂšs Ă chaque concours, de devenir commissaire ou ingĂ©nieur de police technique et scientifique. Salaire brut mensuel d'un dĂ©butant 1500 ⏠Devenir Policier du renseignement formation nĂ©cessaire Avant de faire le nĂ©cessaire pour devenir policier du renseignement, il faut entrer dans la police. Plusieurs mĂ©tiers sont possibles en fonction des diplĂŽmes que le futur agent possĂšde adjoint de sĂ©curitĂ© sans condition de diplĂŽme, gardien de la paix bac, officier de police bac + 3 et commissaire bac + 5. Sachant qu'il suffit d'ĂȘtre gardien de la paix pour entrer dans le concours, on peut affirmer que le baccalaurĂ©at est la seule condition nĂ©cessaire pour dĂ©buter une formation de policier du renseignement. AprĂšs le lycĂ©e, il faut donc passer le concours externe de gardien de la paix, ouvert Ă tous les Français de 17 Ă 35 ans. Des tests sont effectuĂ©s afin de savoir si le candidat est en bonne forme physique. Il doit naturellement avoir un casier judiciaire vierge et, s'il est nĂ© aprĂšs le 31/12/1979, il doit avoir Ă©tĂ© recensĂ© et avoir participĂ© Ă la journĂ©e d'appel et de prĂ©paration Ă la dĂ©fense. Une fois que l'agent obtient le statut de gardien de la paix, dĂšs sa sortie de l'Ă©cole, il peut se prĂ©senter Ă un jury en vue d'accĂ©der Ă la formation de policier du renseignement. Si le policier remplit les critĂšres d'admission, il peut ĂȘtre affectĂ© et prendre son poste. Avant cela, il suit un stage de formation liĂ© au travail qu'il va rĂ©aliser stage de protection des personnalitĂ©s, modules de formation en intelligence Ă©conomique, surveillance et filature, gestion et traitement des sources humaines. Situation du mĂ©tier / contexte pour devenir Policier du renseignement Le mĂ©tier de policier du renseignement est toujours sollicitĂ© et offre donc des perspectives rĂ©elles. En revanche, quand on entre dans ce secteur de la police, il faut savoir que toutes les activitĂ©s et les locaux de la DGSI sont couverts par le secret de la dĂ©fense nationale, ce qui implique un respect total de rĂšgles de confidentialitĂ© strictes. Au quotidien, il faut Ă©galement savoir que le policier du renseignement peut ĂȘtre confrontĂ© Ă un travail en civil, notamment pour lutter contre le terrorisme et toutes les formes de violence urbaine. Secteurs associĂ©s au mĂ©tier ArmĂ©e, sĂ©curitĂ©, MatiĂšres associĂ©es au mĂ©tier Informatique et sciences du numĂ©rique,GĂ©nĂ©ralistede la police, le gardien de la paix travaille au plus prĂšs du public. Il porte aide et assistance aux personnes, prĂ©vient la dĂ©linquance ou poursuit les malfaiteurs. Son travail sâeffectue dans des services dâenquĂȘte, de renseignement, dans des unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es (motocycliste, maĂźtre-chien, instructeur de tir, etc Le 05/07/2011 Ă 1255 MAJ Ă 1455Le directeur de la police nationale, FrĂ©dĂ©ric PĂ©chenard, a ouvert une enquĂȘte administrative aprĂšs le suicide d'une gardienne de la paix Ă Cagnes-sur-Mer Alpes-Maritimes, a-t-on appris mardi de source enquĂȘteurs de l'Inspection gĂ©nĂ©rale de la police nationale IGPN vont se pencher sur le fonctionnement du commissariat de Cagnes-sur-Mer oĂč Ă©tait affectĂ©e la fonctionnaire de 39 ans qui s'est suicidĂ©e lundi matin avec son arme de service dans un vĂ©hicule de policeElle a laissĂ© une lettre dans laquelle elle met en cause ses conditions de syndicats de gardiens de la paix se sont Ă©mus de ce geste et ont demandĂ© Ă la direction l'ouverture d'une commissariat "avait d'excellents rĂ©sultats statistiques mais au prix de pressions et de conditions de travail dĂ©plorables", a dĂ©clarĂ© sur BFM-TV David-Olivier Reverdy, dĂ©lĂ©guĂ© du syndicat Bertin, Ă©ditĂ© par Yves Clarisse Pourle concours de Gardien de la Paix, jâĂ©tais en formation dâADS (Adjoint de SĂ©curitĂ©) lorsque les Ă©preuves ont commencĂ©, donc tout Ă©tait frais dans ma tĂȘte. J'offre ce tĂ©moignage extrait du site mais il y en a d'autres Ă lire !!Cyrielle, GARDIEN DE LA PAIXMa prĂ©paration au concours sâest trĂšs bien passĂ©e. Je lâai eu du deuxiĂšme coup, ce nâĂ©tait pas facile, mais la motivation Ă©tait suprĂȘme et je ne cache pas que je bossais beaucoup pour rĂ©ussir, entre bouquins et footing, je nâarrĂȘtais pas ! Mes oraux, ce fut le moment le plus important de ma vie jâavais mon destin entre mes mains et il fallait Ă tout prix que le jury voit Ă quel point ce mĂ©tier de policier Ă©tait fait pour forum MobilitĂ© Territoriale a Ă©tĂ© un bon soutien et mâa permis de rencontrer de trĂšs belles personnes ! Un vrai partage, dâailleurs jâai mĂȘme Ă©tĂ© modĂ©ratrice du forum rĂ©servĂ© au concours de Gardien de la Paix durant un moment et ça mâa vraiment plu ! Le forum mâa permis de partager ma motivation avec dâautres. Je pense que mon expĂ©rience a Ă©tĂ© profitable Ă certains, comme leurs expĂ©riences lâĂ©taient pour formation, les cours, le stage ont Ă©tĂ© super, jâai tout aimĂ©, la seule chose que je peux regretter câest quâil nây ait pas toujours dâentraide entre les Ă©lĂšves en formation, Ă cause de la concurrence pour le choix des postes. En ce qui concerne mes premiers jours dans mon premier service, la Compagnie de SĂ©curitĂ© RoutiĂšre de Lyon, câĂ©tait un vrai bonheur !! Des collĂšgues gĂ©niaux, une trĂšs bonne ambiance et chaque jour le bonheur de se rendre au a commencĂ© quand jâĂ©tais trĂšs jeune, un papa policier, un exemple, une fiertĂ© malgrĂ© les petits copains de classe qui critiquent ce mĂ©tier que je trouvais si beau et intĂ©ressant⊠à 18 ans, en terminale, je passe pour la premiĂšre fois le concours de Gardien de la Paix en FĂ©vrier 2005. Je rĂ©ussis les Ă©crits, je passe les oraux assez contente de moi et la sentence tombe jâai Ă©chouĂ© de 0,12 points !! Lâhorreur !! Tant de travail pour Ă©chouer si prĂšs du but ! Je retente ma chance au concours suivant en septembre de la mĂȘme annĂ©e, encore plus motivĂ©e et lĂ , enfin, jâai mon concours !!! Ă 19 ans Ă peine, je partage cette joie avec ma famille et mes amis qui mâentouraient, et Ă©videmment mes nombreux contacts du forum. Reconnue apte Ă la visite mĂ©dicale, rien ne pouvait mâempĂȘcher de vivre mon rĂȘve dâĂȘtre policier !!Jâai la chance dâĂȘtre embauchĂ©e Ă la Police Technique et Scientifique avec dâautres jeunes comme moi qui ont rĂ©ussi le concours de Gardien de la Paix, en attendant lâincorporation en Ăcole de Police. Je reste Ă ce poste durant 9 mois et jâintĂšgre lâEcole Nationale de Police de ChĂątelguyon 63 dĂ©but dĂ©cembre 2006. La formation dure un an 5 mois dâĂ©cole, 3 mois de stage et 3 mois de retour Ă lâ plus dur, ce sont les cinq premiers mois qui sont Ă©prouvants physiquement et moralement. On apprend Ă vivre en collectivitĂ©, on se rend compte que malgrĂ© la meilleure volontĂ© du monde, il y a certaines personnes avec qui lâon ne sâentendra jamais et dâautres avec qui lâon partagera tout. Lâessentiel est que malgrĂ© ces diffĂ©rends et ces diffĂ©rences nous Ă©tions tous prĂȘts Ă ĂȘtre policier et Ă sâaider si lâun dâentre nous Ă©tait en danger sur le terrain. Le plus important câest la cohĂ©sion dans les moments dĂ©licats. AprĂšs on ne peut pas ĂȘtre ami avec tout le monde, mais ce nâest pas ce quâon nous demande. Je mâinvestis dans mon travail, jâai tellement de choses Ă connaĂźtre et Ă vivre que je me consacre beaucoup Ă ce dâĂ©cole dĂ©but dĂ©cembre 2007, jâai la chance dâĂȘtre affectĂ©e sur Lyon 69 Ă la Compagnie de SĂ©curitĂ© RoutiĂšre. Et lĂ on se dit , je ne suis pas en Commissariat », mais finalement jâai eu le service rĂȘvĂ© pour une premiĂšre affectation, en tout cas pour moi. Des responsabilitĂ©s mais pas un poste de police Ă gĂ©rer seule, des procĂšs-verbaux mais juste le nĂ©cessaire pour se faire la main. Je suis devenue une professionnelle du Code de la Route grĂące Ă des collĂšgues expĂ©rimentĂ©s et aux motards de la police trĂšs compĂ©tents avec qui je travaillais rapport avec mes collĂšgues sâest tout de suite bien passĂ©, aussi bien avec les femmes que les hommes. Jâavais tellement peur de ne pas mâentendre avec les filles, car certaines y voient une certaine concurrence Ă lâarrivĂ©e dâune nouvelleâŠJe suis restĂ©e dans ce service un peu plus dâun an avant de muter Ă ma demande en Police Secours dans un Commissariat de Lyon. Une autre façon de travailler, un autre bonheur mais tout autant de plaisir Ă venir travailler. Bien entourĂ©e encore une nâai quâune chose Ă dire jâaime ĂȘtre POLICIER. Jâaime aider les personnes, appliquer les lois et les faire respecter. ArrĂȘter les mĂ©chants » câest à ça que sert la Police et ça a toujours Ă©tĂ© ma vocation. Respecter les lois et les personnes qui les font appliquer est la base dâune bonne entente, du respect entre les personnes et dâun bon savoir-vivre.
Leconcours de gardien de la paix est accessible à toute personne titulaire du baccalauréat ou équivalent, ùgé de 17 ans et de moins de 45 ans au 1er janvier de l'année du concours (sauf
Fabrice Dhume, Xavier Dunezat, Camille Gourdeau, Aude Rabaud, Du racisme dâĂtat en France ?, Ed. Le Bord de lâEau, 2020, 196 p., 20 euros. PubliĂ© au dĂ©but de lâannĂ©e 2020, ce livre dresse un Ă©tat des lieux des questions posĂ©es par lâexpression racisme dâĂtat » et des controverses quâelle suscite dans la France contemporaine. En prenant comme point de dĂ©part les attaques de Jean-Michel Blanquer contre le stage syndical organisĂ© par SUD-Education 93 en 2017, les auteurs Ă©tudient les circulations de lâexpression racisme dâĂtat » puis reviennent sur certaines dimensions historiques pouvant lĂ©gitimer lâemploi de celle-ci. Enfin, les sâarrĂȘtent plus particuliĂšrement sur trois dimensions institutionnelles lâĂ©cole, les politiques migratoires et la police. Câest le chapitre consacrĂ© Ă cette derniĂšre institution que nous reproduisons ici, avec lâaimable autorisation des Ă©ditions Le Bord de lâEau. *** Chapitre VII. Racisme et institution policiĂšre Au dĂ©but des annĂ©es 1980, les rĂ©voltes urbaines, les marches pour lâĂ©galitĂ© et contre le racisme et diverses initiatives[1] ont contribuĂ© Ă rendre visible et Ă politiser lâexpĂ©rience quotidienne du racisme policier. Câest en effet principalement du cĂŽtĂ© des luttes sociales et politiques que cette question a dâabord Ă©tĂ© construite, avant que les sciences sociales nâapportent leur contribution Ă lâanalyse du phĂ©nomĂšne. La question du racisme policier » est Ă la fois un lieu commun plus ou moins dĂ©niĂ©, une question tout Ă fait cruciale dans le fonctionnement de cette institution rĂ©pressive, et malgrĂ© tout une question qui a longtemps Ă©tĂ© peu lĂ©gitimĂ©e et peu traitĂ©e pour elle-mĂȘme dans la recherche en France. Pourtant le problĂšme persiste des personnes et des groupes, adolescents et jeunes adultes notamment, font rĂ©guliĂšrement lâexpĂ©rience concrĂšte du triptyque de la violence dâĂtat, du racisme et des violences sexuelles » [Gauthier, 2017]. Lâaffaire imputant Ă la police lâagression et le viol â accompagnĂ©s des insultes NĂ©gro, bamboula, salope » â de ThĂ©odore Luhaka, dit ThĂ©o, Ă Aulnay-sous-Bois en 2017, rappelle si besoin lâactualitĂ© et le degrĂ© de violence qui peut caractĂ©riser les rapports de la police Ă certains groupes minorisĂ©s. De telles affaires » ne sont cependant quâune partie Ă©mergĂ©e, et singuliĂšre, dâune problĂ©matique Ă la fois plus vaste, et parfois plus policĂ©e », du racisme de et dans lâinstitution policiĂšre française[2]. Le racisme policier » est systĂ©mique ce qui ne veut pas dire systĂ©matique, donc fonctionne de façon plus globale et complexe que ne le conduisent Ă penser ce type dâĂ©pisode et les commentaires qui lâaccompagnent. Câest pourquoi le racisme au sein de lâinstitution policiĂšre nâest pas seulement Ă mettre sur le compte de policiers qui seraient en accord avec les thĂšses de lâextrĂȘme droite. En effet, tous les travaux de sciences sociales convergent pour montrer que le racisme policier nâest pas dâabord ni principalement idĂ©ologique. Certes, des enquĂȘtes nord-amĂ©ricaines, et dĂ©jĂ anciennes [Friedrich, 1977], indiquent que les policiers qui proclament des idĂ©es racistes ont des pratiques plus discriminatoires que les autres. Mais le lien nâest ni automatique ni systĂ©matique. En France, 51 % des policiers et des militaires ont votĂ© Front national aux Ă©lections rĂ©gionales de 2015 [Rouban, 2015] et 51 % des gendarmes mobiles ont dĂ©clarĂ© vouloir voter pour ce parti aux derniĂšres Ă©lections prĂ©sidentielles [Fourquet, 2017]. Cette rĂ©alitĂ© semble notamment dĂ©couler du fait que lâextrĂȘme droite tient un discours proche de celui du corps professionnel policier lorsquâil dĂ©nonce ceux qui foutent le bordel », envahissent » ou profitent » de lâĂtat social. LâidĂ©ologie professionnelle policiĂšre â lâadhĂ©sion Ă lâordre et Ă lâidĂ©ologie rĂ©publicaniste, et la tendance Ă penser la profession comme dernier rempart moral dâune citadelle assiĂ©gĂ©e » â peut trouver dans les discours dâextrĂȘme droite une reprĂ©sentation politique de son malaise. Mais la proximitĂ© du discours idĂ©ologique ne fait pas la causalitĂ© du racisme policier, câest probablement lâinverse. On verra dans ce chapitre plusieurs Ă©lĂ©ments aux sources du racisme policier, avant dâen indiquer le fonctionnement systĂ©mique, puis dâen prĂ©senter quelques formes. Aux sources du racisme policier Institution rĂ©galienne par excellence, la police est le bras armĂ© de lâĂtat, mais, dâun autre cĂŽtĂ©, elle a aussi son histoire institutionnelle singuliĂšre. Aussi les processus racistes et sexistes, ou autres sont-ils Ă penser dans lâarticulation entre les dynamiques du groupe professionnel, celles de lâadministration â les deux ayant des marges de manĆuvre importantes [Montjardet, 2002] â et la commande politique faite Ă lâinstitution. La part de lâhĂ©ritage colonial Par son statut et son action, la police est lâune des institutions les plus fortement et directement concernĂ©es par les effets de retour [de la colonisation] sur les mĂ©canismes de pouvoir en Occident » [Foucault, 1997, p. 89]. Cela Ă©claire dâun sens politique et historique lâanalyse du racisme policier, qui vise majoritairement des personnes descendantes des immigrations postcoloniales. MalgrĂ© dâimportants changements depuis le rĂ©gime de Vichy ou la colonisation, il y a nĂ©anmoins des effets de continuitĂ© dans lâorganisation de lâinstitution [LĂ©vy, non datĂ© ; Josepha, 2019] et dans le traitement des populations [Rigouste, 2009 ; Blanchard, 2011]. Ces effets ne semblent pas tenir uniquement Ă la nature du travail policier puisque les travaux de comparaison internationale montrent que le style policier », notamment la prĂ©gnance dâune logique rĂ©pressive avec ses dĂ©viances, est liĂ© aux histoires nationales. Ainsi, le racisme dans des pratiques telles que le maintien de lâordre apparaĂźt plus saillant en France que dans dâautres pays europĂ©ens [Gauthier, 2011 ; de Maillard et al., 2016]. Nous aurions en partie affaire Ă une rĂ©activation des hĂ©ritages coloniaux », et Ă un recyclage de conceptions, de mĂ©thodes et de dispositifs construits et expĂ©rimentĂ©s dans lâentreprise coloniale, aujourdâhui appliquĂ©s dans le traitement des banlieues [Rigouste, 2012]. Toutefois, il est important de garder Ă lâesprit que ce lien gĂ©nĂ©alogique ne correspond pas du tout Ă lâidentitĂ© professionnelle des policiers, oĂč les effets de rupture de gĂ©nĂ©ration sont importants. La plupart des professionnels nâont appris ni lâhistoire de la colonisation ni celle de leur institution. Ă de rares exceptions prĂšs [Ben Hafessa, 2000], les policiers se dĂ©finissent bien plus dans la situation dans laquelle ils sont, hic et nunc, que comme les hĂ©ritiers dâun passĂ©, mĂȘme rĂ©cent » [Wieviorka et al., 1992, p. 263]. Dans tous les cas, cet hĂ©ritage ne suffit pas Ă expliquer le sens du racisme policier. Lâeffet de la socialisation policiĂšre Les enquĂȘtes sur la socialisation professionnelle des gardiens de la paix montrent, dâune part, une adhĂ©sion progressive, et massive, Ă quelques stĂ©rĂ©otypes » [Montjardet, 1994, p. 399], dâautre part, le durcissement dâun effet de corps et de solidaritĂ©, concomitant dâune polarisation entre des conceptions divergentes du mĂ©tier sur la question du rapport Ă la loi et du rapport Ă lâautre [Montjardet, Gorgeon, 1999]. Le racisme est au carrefour des trois il fait partie des stĂ©rĂ©otypes professionnels relatifs aux reprĂ©sentations des populations, toutefois il clive le groupe professionnel quant Ă la lĂ©gitimitĂ© et aux formes de son expression, dans le mĂȘme temps que lâeffet de corps empĂȘche sa dĂ©nonciation. Car si lâensemble des policiers ne peut ĂȘtre taxĂ© de raciste [âŠ] le corps des policiers protĂšge ceux qui le sont, mĂȘme si en eux-mĂȘmes ils condamnent ces attitudes. Lâesprit de corps pĂšse lourd et la pression du groupe sâexerce Ă plein en ce domaine » [LâHuillier, 1987, p. 119-120]. En dĂ©finitive, la question est moins celle du racisme comme explication premiĂšre idĂ©ologie, intention⊠que comme dynamique â variable, conflictuelle â du groupe et des actions policiĂšres. Lâun dans lâautre, le racisme prend place comme une donnĂ©e » du travail, certes non uniforme ni systĂ©matique, mais qui opĂšre nĂ©anmoins de maniĂšre banalisĂ©e et rationalisĂ©e sous couvert de professionnalisme » [Gauthier, 2010]. Lâordre social reproduit par la police Si lâaction policiĂšre a une large autonomie, elle est nĂ©anmoins dâabord soumise Ă une logique politique et institutionnelle la police fait notamment ce que le pouvoir en attend. Ă ce titre, elle est la premiĂšre institution en charge de la gestion des groupes minoritaires, oĂč son action vise trĂšs largement Ă les surveiller et les contenir. Il est ainsi souvent difficile, en pratique, de diffĂ©rencier lâintervention policiĂšre dans les banlieues » dâune discrimination situationnelle et dâune reprĂ©sentation globalement dĂ©gradĂ©e de certains publics, donnant lieu Ă des formes quotidiennes et rĂ©pĂ©tĂ©es de racisme et de stigmatisation micro-agressions, insultes, humiliationâŠ. De ce point de vue, lâordre social fabriquĂ© par la police dans les quartiers et auprĂšs des populations considĂ©rĂ©es comme sensibles repose sur des rapports de pouvoir racialisĂ©s » [Gauthier, 2015, p. 122]. De façon schĂ©matique, le travail policier est structurellement organisĂ© par la distinction entre les honnĂȘtes citoyens », qui tirent bĂ©nĂ©fice de lâordre social et de lâintervention policiĂšre, et les clientĂšles » habituelles, autrement dit les groupes sociaux qui en sont les cibles. Par ailleurs, les policiers projettent sur leurs mĂ©tiers des attentes et des idĂ©aux, quâils nomment le vrai travail », au regard desquels le quotidien est souvent frustrant ou dĂ©primant. Pour faire leur travail, les policiers dĂ©finissent le citoyen comme devant ĂȘtre docile, la victime transparente et le mis en cause professionnel » [Boussard, Loriol, Caroly, 2006, p. 214]. Ils reportent couramment leur frustration professionnelle sur les populations avec qui les interactions sont Ă©loignĂ©es de ces attentes, en leur reprochant de ne pas jouer le jeu ». Câest donc dâabord vis-Ă -vis des personnes et groupes qui sont en dĂ©calage avec ces rĂŽles attendus que se concentre la violence, notamment. Cela explique des variations dâintensitĂ© du racisme policier. Par contre, par extension, câest vis-Ă -vis des catĂ©gories assimilĂ©es aux mauvais clients » â typiquement, les personnes vues comme jeunes de citĂ©s » ou comme Roms » â que la catĂ©gorisation raciale et lâinteraction raciste prennent un tour familier, et parfois habituel. Dans le travail de police urbaine ou de gendarmerie, deux groupes sont alors particuliĂšrement ciblĂ©s par le racisme. Dâune part, les âBlacksâ et les âRebeusâ, français pour la plupart, sont les clients les plus frĂ©quents et les moins apprĂ©ciĂ©s [âŠ]. En fait, on les considĂšre gĂȘnants par leur seule prĂ©sence qui in- commode les habitants autant quâelle provoque les policiers » [Fassin, 2011, p. 236-237]. Dâautre part, les âManouchesâ et les âRoumainsâ », dĂ©cri[ts] comme des parasites » [ibid.] qui font lâobjet dâun discours de destruction collective, [âŠ] de lâespoir dâune catastrophe naturelle jusquâau fantasme meurtrier » [Zaubermann, 1998, p. 426]. Le fonctionnement du racisme dans la police La banalitĂ© des catĂ©gories ethno-raciales dans le regard policier Les logiques de racisation policiĂšre prennent des formes et une saillance variables selon les dimensions du mĂ©tier, selon les circonstances et selon les rapports des policiers au mĂ©tier. Dans ses dimensions les plus gĂ©nĂ©rales, cependant, le racisme est ancrĂ© dans la pratique quotidienne, qui cible plus particuliĂšrement certains groupes Ă la mesure dâune combinaison de facteurs et de logiques. Les professionnels se forgent une image du dĂ©linquant potentiel Ă partir de ses attributs âvisiblesâ [âŠ], comme si les apparences permettaient de dĂ©terminer une âcultureâ dĂ©linquante. Au mĂȘme titre que lâĂąge â le jeune est plus suspect que la personne ĂągĂ©e â, le sexe â le masculin â, la tenue vestimentaire, lâappartenance Ă une minoritĂ© visible intervient comme critĂšre de sĂ©lection » [Mouhanna, 2017, p. 29]. Aussi, dans le travail, le recours aux marques ethno-raciales socialement construites est-il rarement dĂ©tachable dâun ensemble de catĂ©gories utilisĂ©es simultanĂ©ment pour apprĂ©hender les situations. Comme lâavait notĂ© le sociologue RenĂ© LĂ©vy dans un travail pionnier, les [catĂ©gorisations raciales] constituent en quelque sorte les instruments de travail et font partie de cet ensemble de connaissances pratiques qui forment lâarriĂšre-plan, la rĂ©fĂ©rence du travail policier » [LĂ©vy, 1987, p. 31]. Par exemple, la suspicion policiĂšre est une technique habituelle et structurante du travail. Elle est fondĂ©e sur des attendus normatifs peu explicitĂ©s, mais qui incorporent des schĂšmes racistes rarement conscientisĂ©s comme tels par les policiers, quant aux places et aux rĂŽles censĂ©s ĂȘtre occupĂ©s par les gens. La suspicion policiĂšre agit comme une prophĂ©tie autorĂ©alisatrice, câest-Ă -dire quâelle contribue Ă produire ce qui est attendu, et confirme ainsi les policiers dans leur croyance en la pertinence de ces catĂ©gories. Ces catĂ©gories deviennent saillantes selon la tournure des situations. Par exemple, dans le rapport de force quâinstaurent les policiers avec la population, le respect de la soumission attendue des personnes Ă leur autoritĂ© contribue Ă dĂ©terminer lâissue directement discriminatoire ou non, voire ouvertement raciste. Plus la population est familiĂšre, connue des services de police », et donc considĂ©rĂ©e comme son objet ou sa propriĂ©tĂ©, plus sâexprime violemment le mĂ©pris, auquel le racisme contribue et peut donner forme. Le racisme policier nâest donc pas dissociable de la structure du travail, ce qui en fait tendanciellement une logique partagĂ©e et instituĂ©e. Politiques publiques et logiques sĂ©curitaires Lâorientation des politiques publiques peut favoriser le recours aux catĂ©gories raciales et encourager lâexpression du racisme. Ainsi, lâaccent mis sur la lutte contre la dĂ©linquance », parce quâil conduit Ă focaliser sur les profils supposĂ©s habituĂ©s de la rue, parmi lesquels les hommes jeunes, racisĂ©s » et apparemment oisifs, a mĂ©caniquement encouragĂ© les interventions discrĂ©tionnaires de la police » [Jobard, 2002, p. 201]. Il a Ă©galement lĂ©gitimĂ© le profilage racial » de la population Quand câest pour la drogue, on contrĂŽle les cheveux longs, et quand câest pour la sĂ©curitĂ©, on fait les MaghrĂ©bins et les Noirs », explique par exemple un douanier enquĂȘtĂ© par Philippe Bataille [1997, p. 96]. De mĂȘme, lâaccent mis sur la lutte contre lâimmigration irrĂ©guliĂšre favorise la focalisation sur les minoritĂ©s Ă©tiquetĂ©es visibles. Par ailleurs, la pression productiviste conduit Ă privilĂ©gier une stratĂ©gie de la chasse au voyou » illustrĂ©e par lâactivitĂ© des brigades spĂ©cialisĂ©es, telles que les brigades anti-criminalitĂ© », oĂč la capacitĂ© Ă interpeller en flagrant dĂ©lit est considĂ©rĂ©e comme centrale dans la dĂ©finition de lâefficacitĂ© policiĂšre, et le contrĂŽle dâidentitĂ©, comme son moyen privilĂ©giĂ© » [Gauthier, 2017]. La logique du chiffre a amenĂ© les chefs policiers Ă sacrifier de nombreux principes â et une rigueur juridique â aux rĂ©sultats affichĂ©s. Le syndrome est particuliĂšrement Ă©vident pour les infractions Ă la lĂ©gislation sur les Ă©trangers » [Mouhanna, 2017, p. 37 ; Wieviorka et al., 1992, p. 252]. Dans ces conditions, la Commission nationale de la dĂ©ontologie de la sĂ©curitĂ© souligne [CNDS, 2005, p. 495] que le recours systĂ©matique » Ă la force, et Ă des techniques de contention particuliĂšres avec une dimension de facto humiliante » dans le travail de la police aux frontiĂšres, sâapparente Ă une forme de discrimination institutionnelle ». Une logique systĂ©mique et institutionnelle Au-delĂ dâune dimension situationnelle, qui fait que le racisme est plus ou moins marquĂ© en fonction des interactions concrĂštes, divers Ă©lĂ©ments structurels et institutionnels sous-tendent et organisent le phĂ©nomĂšne. Par exemple, lâagressivitĂ© dans le rapport Ă certains publics nâa de mesure que lâennui et lâattente dont est tissĂ© le quotidien [Fassin, 2011]. La banalitĂ© des logiques de racisation au sein du groupe et dans les espaces oĂč les policiers Ă©voluent crĂ©dibilise, dans leur regard, une approche essentialisante de la rĂ©alitĂ©. Au niveau politique et institutionnel, le dĂ©ni du problĂšme vient renforcer son poids et rend quasiment impossible sa rĂ©gulation. Ce dĂ©ni passe, de façon gĂ©nĂ©rale, par lâabsence de reconnaissance politique de lâhistoire de lâinstitution policiĂšre et, par exemple, de sa responsabilitĂ© directe dans des Ă©pisodes historiques de rĂ©pression raciste ouverte, tel le massacre du 17 octobre 1961. Mais, plus spĂ©cifiquement, le dĂ©ni repose sur le refus de comptabiliser les victimes des violences policiĂšres[3], sur la nĂ©gation du fait que le profilage racial » est structurellement ancrĂ© dans les pratiques policiĂšres ; et ce, en France plus quâailleurs [ECRI, 2010], ou encore sur lâoccultation du fait que les Ă©pisodes dits dâ Ă©meutes urbaines » singularisent la France en Europe, ce qui a beaucoup Ă voir avec le style » de police et avec la prĂ©gnance du racisme dans la sociĂ©tĂ© française [Rea, 2006]. Cette cĂ©citĂ© volontaire [a] comme consĂ©quence de construire chaque situation comme un âcasâ isolĂ© ne relevant dâaucune cause systĂ©mique » [Bouamama, 2015]. Diverses expressions du racisme de et dans lâinstitution policiĂšre La variĂ©tĂ© des situations de racisme et leur banalitĂ© illustrent combien les processus de racisation sont incorporĂ©s dans le quotidien de lâinstitution, dans les rapports usuels avec certaines clientĂšles » et dans lâimportante marge de manĆuvre dont disposent les agents pour dĂ©finir et rĂ©aliser leur travail. Une grande part des discriminations policiĂšres ont en effet lâapparence de la lĂ©galitĂ© parce quâelles prennent place dans le continent gris des pratiques discrĂ©tionnaires et du pouvoir des agents de dĂ©cider, en intervention, du sort rĂ©servĂ© aux personnes visĂ©es. On peut toutefois identifier quelques grandes formes Ă travers lesquelles se matĂ©rialise le racisme de et dans lâinstitution policiĂšre. Des refus de dĂ©pĂŽt de plainte et des dissimulations de mobiles racistes Les citoyens Ă©tant largement dĂ©pendants des services de police judiciaire pour faire reconnaĂźtre les torts subis, le racisme peut sâexprimer indirectement par la non-action policiĂšre en la matiĂšre. La Commission nationale de dĂ©ontologie de la sĂ©curitĂ© a en effet soulignĂ© une grande complaisance vis-Ă -vis des pro- pos [racistes] tenus par des citoyens, Ă©quivalant Ă leur validation, qui se double de la tendance Ă incriminer plutĂŽt les victimes » [Cnds, 2005, p. 504]. Dans un contexte politique de fermeture des frontiĂšres, notamment, lâinstitution policiĂšre peut lĂ©gitimer le racisme de la population pour justifier la rĂ©pression. Rachida Brahim a mis en Ă©vidence, sur la base des archives de la police et du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, une stratĂ©gie historique cohĂ©rente et dĂ©libĂ©rĂ©e des agents de lâĂtat aux diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques pour faire disparaĂźtre le problĂšme du racisme et incriminer a contrario les populations qui en sont la cible. Dans le traitement des violences qui ont lieu au cours des annĂ©es 1970, cette pratique qui a consistĂ© Ă mettre lâaccent sur lâattitude des migrants a participĂ© Ă la mise en scĂšne du problĂšme que poserait la prĂ©sence des migrants postcoloniaux » [Brahim, 2017, p. 18]. Les cas des refus de dĂ©pĂŽt de plainte concourent eux aussi Ă lĂ©gitimer le racisme, lorsque ce nâest pas une forme directe de discrimination. Au lieu de fonctionner dans une logique de service public de sĂ©curitĂ©, les agents de lâĂtat ou assimilĂ©s utilisent alors leur position professionnelle pour affaiblir la lĂ©gitimitĂ© des revendications et des sollicitations quâadresse toute une partie de la population Ă lâĂtat » [Bataille, 1997, p. 102]. Selon lâarticle 15-3 du code de procĂ©dure pĂ©nale La police judiciaire est tenue de recevoir les plaintes dĂ©posĂ©es par les victimes dâinfractions Ă la loi pĂ©nale et de les transmettre, le cas Ă©chĂ©ant, au service ou Ă lâunitĂ© de police judiciaire territorialement compĂ©tent. Tout dĂ©pĂŽt de plainte fait lâobjet dâun procĂšs-verbal et donne lieu Ă la dĂ©livrance immĂ©diate dâun rĂ©cĂ©pissĂ© Ă la victime. » Or, en 2011, 10 % du total des saisines du DĂ©fenseur des droits [2012, p. 129] sont des rĂ©clamations relatives Ă des refus dâenregistrer des plaintes de la part de fonctionnaires de police ou de militaires de la gendarmerie. Provocations et violences racistes Ă lâĂ©chelle des relations interpersonnelles, deux formes de racisation sont particuliĂšrement visibles la plus connue est cette familiaritĂ© perverse » entre la police et les jeunes [Mohammed, Mucchielli, 2007] dans laquelle le tutoiement systĂ©matique, les insultes et provocations racistes font structurellement partie des interactions. Le degrĂ© de recours Ă la violence dĂ©pend en grande partie de la rĂ©action des usagers face Ă la provocation. Une seconde logique concerne la focalisation sur certains groupes disqualifiĂ©s, objets dâun fort mĂ©pris policier, tels que des Ă©trangers ne maĂźtrisant pas le français, souvent en situation irrĂ©guliĂšre. Ces situations sont gĂ©nĂ©ralement celles oĂč les normes professionnelles sont les plus susceptibles de se relĂącher, oĂč lâhumiliation, lâironie ou lâirrespect peuvent sâexprimer » [De Maillard, Zagrodzki, 2017, p. 498]. Le racisme peut, dans ces cas, prendre une forme ouverte dans laquelle la violence physique sâaccompagne dâinsultes, notamment lors dâinterpellations ou de garde Ă vue. Le racisme peut aussi, dans certains cas, motiver des pratiques collectives dĂ©libĂ©rĂ©es, comme lorsque des policiers se livrent Ă des expĂ©ditions » sous couvert de leur fonction. Ce type de situation dĂ©pend des formes de rĂ©gulation du groupe professionnel, et se produit semble-t-il surtout dans des brigades » fonctionnant sur une logique de chasse » et recrutant par cooptation. Lâusage du principe de lĂ©gitime dĂ©fense » sert alors dâalibi juridique Ă nombre de ces pratiques, de mĂȘme que lâoutrage ou le dĂ©lit de rĂ©bellion sont systĂ©matiquement utilisĂ©s par les policiers pour masquer des comportements discriminatoires » [Body-Gendrot, Wihtol de Wenden, 2003, p. 45]. Profilage racial et contrĂŽle au faciĂšs En 2014 Ă©tait rĂ©vĂ©lĂ©e par la presse une note interne du commissariat du 6e arrondissement de Paris[4] incitant les agents Ă localiser les familles roms vivant dans la rue et [âŠ] les Ă©vincer systĂ©matiquement ». Par suite, lâenquĂȘte du DĂ©fenseur des droits a confirmĂ© que des ordres et des consignes discriminatoires enjoignant de procĂ©der Ă des contrĂŽles dâidentitĂ© [âŠ] de bande de Noirs et Nord-Africains et des Ă©victions systĂ©matiques de SDF et de Roms » ont Ă©tĂ© donnĂ©s par la hiĂ©rarchie. Il rappelle quâil sâagit lĂ dâ ordres manifestement illĂ©gaux[5] », relevant dâun profilage racial et social contraire aux normes prohibant les dis- criminations et Ă lâobligation dĂ©ontologique dâimpartialitĂ© et de non-discrimination qui sâimpose au fonctionnaire de police[6] ». Le recours Ă une note interne rend visible le fait que ce nâest pas une pratique propre aux policiers de base », mais la traduction dâune commande politique dans laquelle la police sert Ă gĂ©rer les populations jugĂ©es indĂ©sirables. La visibilitĂ© publique de ces traces est cependant rare, bien plus que ne lâest le contrĂŽle au faciĂšs, pratique de fait institutionnalisĂ©e. Du point de vue des personnes qui subissent le racisme, notamment des jeunes hommes, les contrĂŽles au faciĂšs sont lâune des expĂ©riences les plus quotidiennes dâassignation et dâhumiliation. Une enquĂȘte par observation de lâOpen Society Justice Initiative, menĂ©e Ă Paris entre 2007 et 2009, montre en moyenne que par rapport Ă un Blanc, un homme noir encourt un risque [de se faire contrĂŽler par la police], toutes choses Ă©gales par ail- leurs, 5,2 fois plus Ă©levĂ©, un homme maghrĂ©bin 9,9 fois plus Ă©levĂ© » [Jobard et al., 2012, p. 442]. Une autre enquĂȘte, sur le vĂ©cu des contrĂŽles policiers par des Ă©tudiants, montre en outre que les hommes racisĂ©s se distinguent surtout par la frĂ©quence de ces situations 56 % des non-Blancs » ont Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s plusieurs fois au cours de lâannĂ©e passĂ©e, contre 41 % des Ă©tudiants Blancs », et 8,8 % lâont Ă©tĂ© plus de trente fois au cours de leur vie contre 2,9 % pour les Blancs ». Ceci, alors mĂȘme que les non-Blancs » ont moins de pratiques qui exposent au contrĂŽle dâidentitĂ© », comme la frĂ©quentation de certains espaces publics [Jounin et al., 2015, p. 15-19]. Ces enquĂȘtes montrent aussi que les critĂšres raciaux sont Ă©troitement imbriquĂ©s au sexe, Ă lâĂąge et Ă lâallure vestimentaire, lesquelles convergent vers des membres masculins des classes populaires et des minoritĂ©s stigmatisĂ©es » [ibid., p. 11 ; Jobard et al., 2012]. Les catĂ©gories raciales prennent donc place dans un faisceau de suspicions stĂ©rĂ©otypĂ©es », incorporĂ© aux mĂ©canismes routiniers de la sĂ©lection policiĂšre. Les Ă©tudes sâaccordent Ă souligner la relation inverse entre la quantitĂ© de contrĂŽles dâidentitĂ© effectuĂ©s et lâefficacitĂ© du travail policier un contrĂŽle dĂ©bouche rarement sur le constat dâune infraction [FRA, 2009 ; Jobard et LĂ©vy, 2011 ; DĂ©fenseur des droits, 2016]. En rĂ©alitĂ©, le contrĂŽle dâidentitĂ© a une fonction surtout politique ; laquelle nâest toutefois pas nĂ©cessairement Ă la base de lâintention des individus mettant en Ćuvre ces pratiques. En visant avant tout ceux que lâon veut voir et maintenir comme Ă©trangers », le regard policier opĂšre comme un marqueur de lâaltĂ©ritĂ© » [Roux, RochĂ©, 2016]. Plus encore, il relĂšve dâune cĂ©rĂ©monie de dĂ©gradation [Garfinkel, 1955], soit une forme de dĂ©nonciation publique dâune imposture, redĂ©finissant les personnes selon une identitĂ© infĂ©rieure. En effet, exiger de quelquâun quâil sâexĂ©cute Ă la suite dâune injonction discrĂ©tionnaire[7] et imposer quâil justifie de son identitĂ© est une maniĂšre de nier lâĂ©vidence et la lĂ©gitimitĂ© de sa prĂ©sence et de sa condition » [Blanchard, 2014, p. 13]. Les atteintes physiques et les offenses matĂ©rielles et symboliques tĂ©moignent dâun dĂ©ni de reconnaissance [Honneth, 2000], et, par exemple, le recours massif aux palpations sans motif valable [âŠ] constitue une atteinte Ă la dignitĂ© humaine » [DĂ©fenseur des droits, 2012, p. 130]. Ces pratiques servent Ă confirmer, par lâarbitraire et la rĂ©pĂ©tition, lâemprise du pouvoir policier sur les personnes assignĂ©es Ă des groupes raciaux. Le fichage ethno-racial Le fichier de police STIC » systĂšme de traitement des infractions constatĂ©es, portant sur lesdits antĂ©cĂ©dents judiciaires », a Ă©tĂ© lâun des plus grands fichiers informatisĂ©s de police. Il fichait, en 2009, plus de 5 millions de personnes mises en cause et plus de 28 millions de victimes. Officiellement instituĂ© par un dĂ©cret du 5 juillet 2001, il reprend lâancien fichier Canonge[8] », fichier manuel créé en 1950 puis informatisĂ© Ă partir de 1992, fonctionnant sans aucune base lĂ©gale. Il a finalement Ă©tĂ© mutualisĂ© avec celui de la gendarmerie judex », systĂšme judiciaire de documentation et de dâexploitation dans un nouveau fichier intitulĂ© TAJ » traitement des antĂ©cĂ©dents judiciaires. Outre dâinnombrables erreurs[9], avec leurs consĂ©quences sur la vie des personnes concernĂ©es, le fichier comprend le signalement » des individus sur une base raciale, selon une typologie dâapparence en douze catĂ©gories blanc caucasien ; mĂ©diterranĂ©en ; gitan ; moyen-oriental ; nord-africain maghrĂ©bin ; asiatique eurasien ; amĂ©rindien ; indien Inde ; mĂ©tis-mulĂątre ; noir ; polynĂ©sien ; mĂ©lanĂ©sien-canaque ». Ce fichage racial nâa jamais Ă©tĂ© supprimĂ©, malgrĂ© les recommandations de la Commission nationale informatique et libertĂ©s cnil, du DĂ©fenseur des droits ainsi que de lâAssemblĂ©e nationale de remplacer cette typologie par des Ă©lĂ©ments objectifs de portrait-robot, comme la couleur des yeux, des cheveux, de la peau » [Batho, Benisti, 2011, p. 63]. Si, en 2006, un rapport public a proposĂ© une nouvelle dĂ©clinaison » en dix types[10] », celle-ci est tout autant raciale. Dâautre part, cette modification nâa jamais Ă©tĂ© mise en Ćuvre, par rĂ©sistance du groupe professionnel. Lâusage de ce fichier initialement dĂ©diĂ© Ă la police judiciaire a en outre progressivement Ă©tĂ© Ă©tendu au profit dâenquĂȘtes administratives de moralitĂ© loi de 2001 sur la sĂ©curitĂ© quotidienne », de lâinstruction des demandes dâacquisition de la nationalitĂ© loi de 2003 sur la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure » puis pour lâaccĂšs aux emplois publics liĂ©s aux missions de souverainetĂ© de lâĂtat » dĂ©cret de 2005. La crĂ©ation en 2008 du fichier EDVIGE » exploitation documentaire et valorisation de lâinformation gĂ©nĂ©rale, remplacĂ© sous la polĂ©mique par EDVIRSP » exploitation documentaire et valorisation de lâinformation relative Ă la sĂ©curitĂ© publique, fichier des services de renseignement sur les potentiels troubles Ă lâordre public », comprend Ă©galement un fichage des supposĂ©es origines raciales ou ethniques » et des appartenances religieuses » des personnes. Leur remplacement en 2009 par deux autres fichiers[11], substituant lâ origine gĂ©ographique » Ă lâ origine ethnique », masque mal le fait quâil sâagit bien, derriĂšre ce vocable, dâidentifier lâorigine ethnique ou raciale des personnes » [Batho, Benisti, 2011, p. 62]. MalgrĂ© le contrĂŽle du vocabulaire et le lissage des catĂ©gories, lâexistence et lâattachement institutionnel Ă ces divers fichiers tĂ©moignent de la croyance policiĂšre dans une sorte dâĂ©vidence essentielle des catĂ©gories raciales. Recrutement et expĂ©rience policiĂšre du racisme Il faut Ă©galement souligner la discrimination institutionnelle » et le racisme vĂ©cu par les policiers dans lâaccĂšs au mĂ©tier et au sein de lâinstitution. Concernant le recrutement, une analyse des rĂ©sultats dâexamen Ă la fin des annĂ©es 1990 [Duprez, Pinet, 2002] a montrĂ©, toutes choses Ă©gales par ailleurs, quâĂ Marseille, les candidats maghrĂ©bins » au concours de gardien de la paix ont 2,9 fois plus de risques dâĂ©chec que les autres. Le critĂšre racial se combine toutefois avec le sexe et aussi, Ă©videmment, le niveau de diplĂŽme, ce qui peut dans certains cas jouer au bĂ©nĂ©fice[12] des jeunes MaghrĂ©bines » â et au dĂ©triment de leurs homologues masculins. Une rĂ©cente enquĂȘte par testing montre par ailleurs que le fait dâhabiter une ville Ă forte emprise zus [zone urbaine sensible] » pĂ©nalise les candidats lors de lâoral des concours de commissaire et de gardien de la paix en Ăle-de-France [LâHorty, 2016, p. 67-68]. Les personnes catĂ©gorisĂ©es comme Ă©tant issues de citĂ©s », particuliĂšrement, se voient soumises Ă des questions auxquelles les autres nâont pas Ă rĂ©pondre, sur le cĂŽtĂ© de la barriĂšre » oĂč ils se situent police vs citĂ© ou famille. Ces questions, de nature discriminatoire, tĂ©moignent dâune logique du soupçon en mĂȘme temps quâelles testent une disposition au parti pris de la police, dans un schĂ©ma dâopposition Ă la population. Au-delĂ de la sĂ©lection, la racisation est prĂ©gnante dans lâexpĂ©rience professionnelle des policiers minorisĂ©s. Accepter de la subir au quotidien, sous la forme Ă©ventuelle de lâ humour », semble ĂȘtre la condition pour ĂȘtre acceptĂ© dans le groupe profes- sionnel [Bataille, 1997 ; Mouhanna, 2017]. Lâentre-soi policier est structurĂ© par le recours Ă des catĂ©gories, notamment raciales, sociales et de genre, qui divisent et hiĂ©rarchisent le corps professionnel, et tĂ©moignent des normes implicites du statut policier blanchitĂ© et virilitĂ©. A contrario, la prĂ©sence banale de ces catĂ©gories indique, pour une partie du groupe professionnel du moins, le statut implicitement suspect, extĂ©rieur et subalterne des personnes des groupes minoritaires. Celles-ci doivent plus que dâautres faire leurs preuves », oscillant entre une discrĂ©tion et un surinvestissement des normes du groupe. La logique du soupçon, sans doute moins saillante actuellement quâelle ne lâa Ă©tĂ© Ă la fin des annĂ©es 1990, lors du recrutement dâadjoints de sĂ©curitĂ©, sâest notamment traduite dans la distribution des tĂąches. Câest souvent un rĂŽle minoritaire qui leur a Ă©tĂ© confiĂ©, en rapport avec leur statut minorisĂ©. Ils ont Ă©tĂ© ethnicisĂ©s, marginalisĂ©[s], assignĂ©[s] Ă des tĂąches auxiliaires la femme âflicâ aux affaires de mĆurs et de violences intrafamiliales, le jeune des âquartiersâ issu des minoritĂ©s aux missions de rapprochement avec les jeunes de ces zones urbaines, dans des groupes oĂč il sert dâinfiltrĂ©, ou dans les activitĂ©s de police judiciaire au contact des groupes dĂ©linquants de la mĂȘme origine que lui » [Mouhanna, 2017, p. 30]. La prĂ©sence de ces logiques dans lâenvironnement de travail altĂšre » les trajectoires des policiers et policiĂšres minorisĂ©s [Gautier, 2011], Ă la fois directement, en les altĂ©risant, et indirectement, en pesant sur les conditions de travail et parfois sur la confiance entre pairs. Cette rĂ©alitĂ© fait toutefois lâobjet dâun dĂ©ni massif de lâinstitution et de la hiĂ©rarchie, obligeant les minoritaires et le groupe professionnel Ă composer avec, sauf quelques cas de rupture ouverte, utilisant la voie mĂ©diatique pour dĂ©noncer une omerta » [Souid, Montali, 2010]. Ces donnĂ©es montrent clairement que le racisme policier ne peut ĂȘtre renvoyĂ© Ă des actes individuels ou au simple dĂ©calque du racisme circulant dans la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral. Si une partie du groupe professionnel adhĂšre sans doute Ă un racisme politique, une autre adhĂšre Ă lâantiracisme rĂ©publicain », et lâĂ©tat des connaissances nâaccrĂ©dite pas lâidĂ©e dâune culture policiĂšre unitaire [Montjardet, 1994], ni mĂȘme majoritairement raciste. Cela dit, le racisme ne se construit pas uniquement Ă lâĂ©chelle des interactions, ni au seul niveau du groupe professionnel câest une limite de la notion de racisme policier ». Aussi, lâinsistance nĂ©cessaire sur le caractĂšre ni systĂ©matique ni uniforme des pratiques ne doit pas masquer que câest aussi au racisme institutionnel en tant que pratique collective quâil faut sâintĂ©resser » [Fassin, 2011, p. 251]. Lâanalyse doit prendre en compte notamment lâincidence des structures sociales, institutionnelles et idĂ©elles françaises », dont la profonde racialisation de la sociĂ©tĂ© française » [Rea, 2006, p. 465] en mĂȘme temps que son dĂ©ni. Tout ceci fait de la question du racisme de et dans lâinstitution policiĂšre une question largement structurelle. Au regard de ces donnĂ©es, lâhypothĂšse dâun racisme dâĂtat nous semble mĂ©riter dâĂȘtre prise au sĂ©rieux. Notes [1] Initiatives et luttes qui continuent jusquâaujourdâhui. Voir par exemple la marche de la dignitĂ© et contre le racisme, en octobre 2015, la marche pour la justice et la dignitĂ© de mars 2017 et celle de 2018, la marche pour les solidaritĂ©s de mars 2019, la tribune Contre le racisme et lâĂtat policier », LibĂ©ration, 18 mars 2017. [2] Pour faciliter la lecture, nous parlerons par la suite de racisme policier » malgrĂ© les dĂ©fauts dâune expression qui peut laisser croire Ă une attribution systĂ©matique et uniforme du phĂ©nomĂšne Ă une profession. [3] Samuel Laurent, En France, le grand flou des violences policiĂšres », Le Monde, 26 novembre 2014. Une exception rĂ©cente et notable IsmaĂ«l Halissat, La police des polices rĂ©vĂšle le nombre de morts dans des interventions », LibĂ©ration, 26 juin 2018. [4] Paris la police veut âĂ©vincerâ les Roms des beaux quartiers », Le Parisien, 15 avril 2014. [5] Si la pratique est illĂ©gale, la cour de cassation avait, en 1985, validĂ© cette pratique dans le cadre des politiques dâĂ©loignement des Ă©trangers indĂ©sirables, en inventant la notion de signes extĂ©rieurs dâextranĂ©itĂ© », permettant de prĂ©sumer une personne comme Ă©trangĂšre [FerrĂ©, 2013]. Au-delĂ dâune façon de faire le travail policier, avec son lot de micro-illĂ©galitĂ©s, câest tout le statut des catĂ©gories raciales dans le travail policier et la focalisation sur certains groupes qui est en question. [6] FrĂ©dĂ©ric Ploquin, Exclusif. Le âJâaccuseâ de Jacques Toubon au prĂ©fet de police Ă Paris », Le Journal du Dimanche, 13 avril 2019. [7] Les agents nâont pas Ă faire connaĂźtre les raisons pour lesquelles ils procĂšdent Ă un contrĂŽle dâidentitĂ© » [FerrĂ©, 2013]. Et une grande partie du groupe professionnel estime quâil est normal que la police garde le secret sur les motifs dâun contrĂŽle dâidentitĂ© » [Gorgeon, 1996, p. 149] dans la mesure oĂč cela est un ressort de son pouvoir. [8] Du nom de lâinspecteur principal RenĂ© Canonge, de la sĂ»retĂ© urbaine de Marseille. [9] Selon les investigations de la CNIL, en 2009, Ă peine 17 % des fiches concernant des personnes mises en cause ne comportaient pas dâerreur⊠[10] Type europĂ©en nordique, caucasien, mĂ©diterranĂ©en ; type africain/antillais ; type mĂ©tis ; type maghrĂ©bin ; type moyen-oriental ; type asiatique ; type indo-pakistanais ; type latino-amĂ©ricain ; type polynĂ©sien ; type mĂ©lanĂ©sien dont notamment canaque⊠» [Bauer et al., 2006, p. 142]. [11] Deux nouveaux fichiers de police créés », LibĂ©ration, 18 octobre 2009. [12] BĂ©nĂ©fice tout relatif, puisque si les filles dâorigine maghrĂ©bine ont nettement plus de chances dâĂȘtre recrutĂ©es que leurs frĂšres [sic], Ă cause des stĂ©rĂ©otypes qui entourent les jeunes ethnicisĂ©s [les garçons âmaghrĂ©binsâ Ă©tant vus comme rebellesâŠ], câest aussi parce que beaucoup de cadres policiers, engageant dans leur choix dâautres ordres de stĂ©rĂ©otypes â liĂ©s au genre cette fois â pensent ainsi favoriser lâembauche dâexĂ©cutants » [Duprez, Pinet, 2002, p. 130].Unecampagne de recrutement est lancĂ©e par la police nationale. Des postes de policiers adjoints sont Ă pourvoir Ă La RĂ©union. Les dossiers de candidature sont Ă dĂ©poser jusqu'au 29 juin.
Le policier du renseignement assure une mission globale de surveillance et de protection du territoire. Cependant, en fonction de son affectation Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure ou Service central du renseignement territorial, ses prĂ©rogatives et objectifs peuvent diffĂ©rer. Inscription sous certaines conditions Globalement, son rĂŽle est de collecter et dâanalyser des donnĂ©es dans le but de protĂ©ger le territoire des risques extĂ©rieurs ingĂ©rence Ă©trangĂšre, terrorisme et intĂ©rieurs criminalitĂ©, violences urbaines. Cependant, dans les faits, son activitĂ© quotidienne est diffĂ©rente en fonction de lâunitĂ© Ă laquelle il est rattachĂ©. Ainsi, le membre de la DGSI est censĂ© lutter contre le terrorisme dĂ©fendre le territoire des ingĂ©rences Ă©trangĂšres protĂ©ger le patrimoine Ă la fois industriel et scientifique du pays En ce qui concerne les personnels du SCRT, leurs missions sont collecter des donnĂ©es afin de faciliter lâenquĂȘte sur certains dĂ©lits concevoir des notes exploitables sur la base des donnĂ©es recueillies protĂ©ger les reprĂ©sentants de lâĂtat durant des voyages officiels effectuer des enquĂȘtes de moralitĂ© sur les candidats aux postes Ă responsabilitĂ© Les compĂ©tences et qualitĂ©s requises pour devenir policier du renseignement Recueillant un nombre consĂ©quent dâinformation quotidiennement, le policier du renseignement doit faire preuve dâune capacitĂ© Ă repĂ©rer lâessentiel et Ă le synthĂ©tiser au mieux. Travaillant en Ă©quipes, mutualisant leurs compĂ©tences pour une meilleure efficacitĂ©, les agents du renseignement doivent donc savoir coopĂ©rer et ĂȘtre ouverts aux diffĂ©rents points de vue. Enfin, la flexibilitĂ© et la disponibilitĂ© sont Ă©galement des qualitĂ©s recherchĂ©es au vu des horaires contraignants du mĂ©tier longues permanences, week-end. Le salaire dâun policier du renseignement Le salaire brut mensuel dâun dĂ©butant des unitĂ©s de renseignement est estimĂ© entre 2092 et 2732 euros. Les avantages dâune formation du Cours Servais
Unancien fiché S devient gardien de la paix. Par Laure Bruyas Le 25/09 à 14h16 Mà J 25/09 à 14h16 Un homme, qui a été surveillé plusieurs années par les services de renseignements pour une
Archives Le 16 fĂ©vrier 1980, M. Michel Bellet, gardien de la citĂ© Jean-Couzy Ă Vitry-sur-Seine Val-de-Marne, tuait d'une balle dans la tĂȘte Abdelkader LairĂšche, un jeune AlgĂ©rien de quinze ans, avec un 22 long rifle que lui avait tendu sa femme " le Monde " du 20 fĂ©vrier 1980. Les lundi 26 et mardi 27 octobre, aux assises du Val-de-Marne, c'est autant sur ce meurtre absurde et injustifiĂ© sur lequel les jurĂ©s avaient Ă se pencher que sur les craintes sourdes, l'insĂ©curitĂ© et la violence dans les grands ensembles. Leur verdict cinq ans d'emprisonnement avec sursis pour le couple a dĂ©clenchĂ© de la part des camarades de Kader c'est ainsi qu'ils l'appelaient des mouvements divers, qui ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, une fois la salle Ă©vacuĂ©e, en un affrontement, avec les forces de l'ordre dans le hall du palais de justice de CrĂ©teil, puis Ă l'extĂ©rieur, jusqu'Ă l'arrivĂ©e de renforts de femme et un gardien de la paix ont Ă©tĂ© blessĂ©s. Six jeunes manifestants ont Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ©s mais ont Ă©tĂ© relĂąchĂ©s. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s ĂgĂ© de trente-six ans, M. Bellet, consciencieux, assidu, sĂ©rieux, engoncĂ© dans un costume bleu, paraĂźt effacĂ© sur le banc des accusĂ©s. Il est rĂ©putĂ© calme et pondĂ©rĂ©. L'expert psychiatrique voit en lui une personnalitĂ© immature, Ă©motive. Il le dĂ©peint comme mĂ©ticuleux, persĂ©vĂ©rant, ambitieux, ponctuel. Ces qualitĂ©s allant de pair avec un caractĂšre gĂ©nĂ©reux et une tendance Ă l'altruisme, et Ă l'idĂ©alisme. Ă ses cĂŽtĂ©s son Ă©pouse, Katia, une petite femme de trente ans au physique " un peu plĂ©thorique ", selon l'expression de l'expert psychiatrique, est prĂ©sentĂ©e comme serviable et d'une bonne moralitĂ©, mais aussi comme banale, conformiste, un peu rustre. Elle s'est mariĂ©e Ă seize ans pour Ă©chapper Ă une trop nombreuse famille. Issus de milieux modestes, ils dĂ©sirent s'en sortir. Leur installation dans la citĂ©, en juin 1979, constitue pour eux une promotion sociale. 16 fĂ©vrier 1980. Ce soir-lĂ un couple de locataires M. et Mme Aubert, tĂȘtes de turc d'un groupe de jeunes depuis leur arrivĂ©e cinq ans plus tĂŽt, est Ă nouveau en butte Ă des tracasseries. M. Aubert est insultĂ© en allant promener son chien vers 22 heures. Le groupe tape ensuite sur ses volets. " Tu ne dormiras pas cette nuit Roger. " Il demande Ă sa compagne de prĂ©venir le gardien de l'immeuble. Ce dernier vient de passer la soirĂ©e en compagnie de son beau-frĂšre - " on avait un peu bu ", - et au cours du dĂźner il lui avait montrĂ© une carabine chargĂ©e mais non armĂ©e qu'il avait trouvĂ©e, telle quelle, un mois et demi plus tĂŽt dans une cave de la citĂ©. Il sort alors faire une ronde. Il aurait Ă©tĂ© insultĂ© Ă son tour. Sa femme qui se trouvait Ă la fenĂȘtre prit alors la carabine restĂ©e sur la table et sortit. Il l'arracha des mains de son Ă©pouse, qui l'avait armĂ©e. " Elle avait l'intention de tirer. " Et c'est lui, qui dans un Ă©tat alcoolique lĂ©ger 1,20 gramme d'alcool, dĂ» au repas familial, a tirĂ© pour " faire peur aux jeunes " Ă 30 mĂštres de lĂ . L'un d'eux est touchĂ© mortellement. Il s'appelait Abdelkader LairĂšche, et il avait quinze ans. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lincorporation sera subordonnĂ©e Ă une visite mĂ©dicale dâaptitude prĂ©alable et Ă une enquĂȘte de moralitĂ©. Les laurĂ©ats suivront une formation rĂ©munĂ©rĂ©e de 12 mois Ă La RĂ©union durant laquelle ils recevront lâenseignement spĂ©cifique aux policiers adjoints de la police nationale et seront prĂ©parĂ©s au concours de gardien de la paix. Elle se dĂ©roule en alternance (7 mois enCâest lâune des mesures phares du projet de loi antiterroriste, actuellement examinĂ©e par lâAssemblĂ©e nationale. Le gouvernement souhaite pouvoir muter ou radier des fonctionnaires chargĂ©s de missions de sĂ©curitĂ© qui se seraient radicalisĂ©s. Jusquâici, quand nous dĂ©couvrons quâun agent sâest radicalisĂ©, nos marges de manĆuvre sont trĂšs faibles », avait expliquĂ© le ministre de lâIntĂ©rieur dans une interview accordĂ©e au Parisien au dĂ©but du mois. Sâil est possible, dit-il, de retirer lâaccĂšs Ă un site nuclĂ©aire pour un salariĂ© sur lequel pĂšsent de tels soupçons », le cas des fonctionnaires et militaires les plus engagĂ©s dans le domaine de la sĂ©curitĂ© » est plus difficile Ă les attentats de 2015, le niveau de vigilance de lâinstitution policiĂšre vis-Ă -vis de la pratique religieuse des agents a Ă©tĂ© renforcĂ©. Mais le sujet est forcĂ©ment un peu sensible. Un groupe de suivi a donc Ă©tĂ© mis en place au sein de lâIGPN, la police des polices, pour aider les chefs de service Ă discerner les pratiques religieuses des agents qui sont incompatibles avec lâexercice de leur mission » ou qui heurtent le principe de neutralitĂ© et de laĂŻcitĂ© du service public », tout en respectant le droit des fonctionnaires dâexercer leur religion, nous explique une source dizaine dâagents au profil un peu inquiĂ©tant »Selon nos informations, sur les personnels de la police nationale, une trentaine de fonctionnaires, principalement des hommes, font lâobjet dâune attention toute particuliĂšre de la part de lâadministration. Une vingtaine ont simplement une pratique religieuse un peu dĂ©rangeante ». Mais une petite dizaine ont un profil un peu inquiĂ©tant », notamment parce quâils entretiennent des relations avec des personnes dĂ©plaisantes », nous explique une source policiĂšre. Certains sont mĂȘme fichĂ©s au FSPRT Fichier des signalements pour la prĂ©vention de la radicalisation Ă caractĂšre terroriste, ce qui ne signifie pas ĂȘtre radicalisĂ© ». En revanche, aucun agent ne fait lâobjet dâune fiche S » ou aurait des contacts avec des groupes terroristes ». Si câĂ©tait le cas, on sâen dĂ©barrasserait immĂ©diatement et ils auraient tous les services sur le dos. » Lâadministration essaie de dĂ©tecter les cas qui peuvent poser problĂšme dĂšs la phase de recrutement. AprĂšs avoir rĂ©ussi les Ă©preuves Ă©crites et orales du concours de policier, les candidats font lâobjet dâune enquĂȘte de personnalitĂ© et de moralitĂ©, rĂ©alisĂ©e par les agents du renseignement territorial. Cette enquĂȘte doit ĂȘtre plus poussĂ©e », nous explique une source syndicale. Normalement, elle va jusquâĂ interroger les voisins du candidat. Mais cela nâest pratiquement plus fait, car les collĂšgues du renseignement nâont plus le temps de le faire », ajoute ce policier. On ne peut pas rĂ©aliser enquĂȘtes de personnalitĂ©s poussĂ©es jusquâau voisinage. On se contente souvent dâun passage au fichier », concĂšde une source bien informĂ©e, ajoutant quâil est nĂ©cessaire de faire des enquĂȘtes de plus en plus resserrĂ©es ». Revoir les modalitĂ©s de recrutement des policiers »Dâautres sont dĂ©tectĂ©s au cours de leur formation. Comme cet Ă©lĂšve de lâĂ©cole de police de NĂźmes, ĂągĂ© dâune trentaine dâannĂ©es, qui a Ă©tĂ© suspendu en mai dernier pour avoir fait circuler une vidĂ©o de propagande de Daesh dans son Ă©tablissement. Il a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ© Ă la direction de lâĂ©cole par ses camarades, choquĂ©s par les images quâils ont vues. Il est passĂ© quelques semaines plus tard en conseil de discipline et a quittĂ© la police nationale. Le directeur de lâĂ©cole avait nĂ©anmoins affirmĂ© Ă France Bleu que cet homme nâavait aucun lien avec le groupe terroriste ». Il nâest pas musulman, il nâest pas radicalisĂ©. »Notre source syndicale explique Ă©galement quâil est nĂ©cessaire de revoir les modalitĂ©s de recrutement des policiers », notamment en ce qui concerne les adjoints de sĂ©curitĂ©, des agents engagĂ©s par contrat pour une pĂ©riode de trois ans renouvelable une fois. RTL a rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ© que lâun dâentre eux avait fait lâobjet dâune fiche S pour des faits datant de 2012. Cette fiche avait finalement Ă©tĂ© levĂ©e par la DGSI et cet ADS est devenu gardien de la paix le 22 septembre dernier. En effet, Ă lâissu de leur contrat, les ADS peuvent essayer dâintĂ©grer les rangs de la police. Ils ne doivent pas avoir de passe-droit », soutient notre source syndicale, estimant que lâenquĂȘte de personnalitĂ© est moins poussĂ©e les concernant. Les ADS font pourtant lâobjet de deux enquĂȘtes de personnalitĂ© une au moment de signer leur contrat, et une autre sâils veulent devenir gardiens de la paix. MagrĂ© cela, on en retrouve beaucoup dans la trentaine de policiers surveillĂ©s. On peut dĂ©jĂ dĂ©placer quelquâun en cas de doute »Le ministĂšre de lâIntĂ©rieur est bien conscient de ce problĂšme de radicalisation dans les rangs de la police et continue de plancher sur cette problĂ©matique. En attendant, le projet de loi antiterroriste est censĂ© permettre de mieux repĂ©rer et surtout de mieux suivre ces individus. Le texte permet Ă lâadministration de procĂ©der, en cas de doute, Ă des enquĂȘtes administratives tout au long de leur carriĂšre afin de sâassurer que leur comportement nâest pas devenu incompatible avec les fonctions ou missions exercĂ©es ». Et de les Ă©carter si besoin en est. Ce qui est dĂ©jĂ possible, explique un haut gradĂ©. Sâil sâagit de dĂ©placer quelquâun parce quâon a un doute, on peut dĂ©jĂ le faire. Et rapidement. »Lesmissions, tĂąches et fonctions du Cadet de la RĂ©publique Le Cadet de la RĂ©publique a un statut de contractuel et est rattachĂ© Ă un fonctionnaire de la Police Nationale. Il apprend Ă travailler en Ă©quipe avec d'autres cadets ou des Policiers Adjoints tout en suivant une formation annuelle qui doit l'aider Ă passer le concours de Gardien de la Paix.
LâenquĂȘte de moralitĂ© vise Ă vĂ©rifier les antĂ©cĂ©dents de la personne statut marital, enfants, adresses, origine, etc. faire des enquĂȘtes de voisinage, vĂ©rifier la situation financiĂšre employeur, sociĂ©tĂ©s sarl, sci, etc..., patrimoine mobilier, immobilier, domiciliation financiĂšre, etc. Le rapport du dĂ©tective doit pouvoir ĂȘtre utilisĂ© devant les tribunaux. Cette liste montre 3 entreprises de enquĂȘtes de moralitĂ© Ă NĂźmes Voir plus NĂźmes EnquĂȘtes de moralitĂ© Plus de professionnels prĂšs de chez vous
Honneurde la Police est le nom d'une supposĂ©e [1] association de malfaiteurs d'extrĂȘme droite, empruntĂ© en homonymie au groupe de rĂ©sistants de la prĂ©fecture de police, qui servit ĂBonjour Petite question concernant l'enquĂȘte de moralitĂ©. Quand j'avais 17 ans, c'Ă©tait il y a 3 ans Ă peu prĂšs, j'ai Ă©crit un message sur quoi il y aurai un attentat sur la Tour Eiffel dans les jours Ă venir.
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